
N.47°37’18”
W.3°25’40”
Pierre Colomer, né en 1952, vit et travaille en Bretagne et à Paris.
Après sa formation en Droit et en Histoire de l’Art à l’Université de Montpellier, il s’oriente vers un double cursus, autour de l’image d’une part, de la direction technique d’autre part.
En tant que Directeur technique, il collabore notamment avec des compagnies de danse et de théâtre, des lieux de spectacle (Le CENTQUATRE-PARIS, La Ferme du Buisson à Noisiel..), des festivals (Festival de la Nouvelle Danse d’Uzès, le Festival Dépayz’Arts en Seine-et-Marne etc..).
Dans le même temps, il aborde l’image et la lumière sous toutes ses formes : design d’éclairages pour la Danse, l’Opéra, le Théâtre, mise en lumière et direction de la photo pour des défilés de mode (Dior, Lanvin…), images de courts métrages documentaires et de fiction, films sur la danse, photographies de scène et photographie d’art.
Il collabore notamment pendant 15 ans, comme Lighting designer, avec la chorégraphe Maguy Marin.
Il se spécialise aussi dans la scénographie et la mise en lumière de lieux en friche et espaces publics, reconvertis en lieux de propositions artistiques (le domaine militaire des Héronnières à Fontainebleau, l’usine Leroy à Saint-Fargeau, la carrière de silice blanc d’ Ormesson, l’Aérodrome de Villaroche, les allées du Château de Champs sur Marne etc…)
Il réalise les éclairages pour diverses expositions photographiques et d’art contemporain, dont l’exposition Keith Haring « The Political Line » (Paris 2013) – en collaboration avec le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, la Fondation Keith Haring, José-Manuel Gonçalvès et Le CENTQUATRE-PARIS.
Il signe également la mise en lumières des œuvres de l’exposition « Follia Continua », pour les 25 ans de Galleria Continua (Paris, 2015, œuvres de Daniel Buren, Anish Kapoor, Ai Weiwei, Antony Gormley).
Dans toutes ses créations visuelles, il s’attache particulièrement à souligner les formes, les matières, les textures, à “discerner derrière le chaos d’invisibles lignes de force”.
Avec l’éclairage de « May B », célèbre pièce chorégraphique de Maguy Marin, il explore l’effet de la lumière scénique sur les maquillages d’argile, qui se décomposent et se déposent au sol sous l’effet du mouvement et de la chaleur des danseurs.
Pour « Canta Oedipae » (1983, Festival Avignon), il expérimente les transformations de la lumière indirecte reflétées par des plaques de cuivre, d’étain, de zinc, procédé qu’il utilisera dans nombre de créations d’éclairage.
Son travail photographique récent s’articule autour de grands formats couleur. Son ample expérience de mise en lumière des lieux en friche, des ruines et des matériaux en décomposition, lui permet d’explorer les mystérieuses calligraphies révélées par la métamorphose des corrosions, métalliques en particulier.
Dans sa série « Paréidolies », il fait naître du chaos fertile des paysages marins d’improbables bestiaires, visions d’un inquiétant futur.
Il intègre la Galerie Philia en janvier 2019.